Ce matin 7 mars 2010

Je pars pour Caudebec-lès-Elbeuf, car Colexia me prête un p'tit bout de stand au 4ème salon de la BD.

De 10 h à 18 h, place Suchetet, à l'espace culturel Bourvil.

entrée gratuite.

Go go Seine-Maritime !

Un grand merci à Colexia pour l'invitation et l'agréable compagnie que m'ont offert Eric Lesueur et Michel Borderie.

Merci aussi à Charline, c'est toujours un plaisir de la croiser.

Et merci à F. V., qui, en achetant un Débris du Chaudron pour offrir à ses beaux-parents, m'aura permis d'effectuer ma seule et unique vente de la journée.

Les salons, les festivals, c'est un peu toujours comme une loterie. On ne peut jamais dire à l'avance si cela va valoir le coup ou pas de s'y rendre. Parfois, être le seul exposant atypique permet de réaliser d'excellents scores, et parfois, on vous fait bien sentir que vous n'êtes pas à votre place. Comme lorsque ce monsieur barbu s'est approché de moi en me demandant si j'avais dessiné les couvertures des ouvrages Argemmios. Je lui ai répondu que j'étais l'éditrice, et également l'auteur de l'un des ouvrages, ce à quoi il a répondu : "ah ben vous ne m'intéressez pas, alors."

Cela m'a rappelé un mariage people auquel j'avais été invitée parce que j'étais une copine d'enfance du marié et qu'en plus je devais représenter ma famille. Le marié était, à cette époque-là, un jeune acteur de théâtre qui commençait à apparaître dans des téléfilms. Il épousait une actrice de cinéma dont la mère était très haut placée au Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et dont le père était un gros éditeur de livres de cuisine, d'astrologie et autres guides pratiques. Des tas de vedettes étaient invitées au mariage, et puis tous les jeunes acteurs qui avaient été les camarades de promo aux cours Florent, ou des copains de tournage ou de scène, des jeunes époux. Moi, je venais juste de publier mon premier roman.

Tout le long de la soirée, je suis restée dans mon coin, avec les "parents pauvres". Placée à l'écart à table, et ensuite... oh, des gens sont venus me parler : pour me demander dans quoi j'avais joué, si j'étais comédienne, etc. Et quand je répondais : "non, je suis écrivain", la réaction unanime était un "ah !" presque dégoûté, puis on me tournait le dos et on allait voir ailleurs. Faut dire aussi que les invités de ce mariage semblaient davantage là pour essayer d'obtenir un engagement auprès des grosses légumes, plutôt que pour se réjouir du bonheur des mariés (lesquels ont d'ailleurs divorcé, par la suite, mais c'est encore une autre histoire).

Bref, le salon d'hier m'a donné un peu le même sentiment. Après la SciFI Convention, où les livres étaient regardés comme des bêtes dangereuses à éviter absolument, ça fait beaucoup, quand même.

Donc là, j'accuse bien la fatigue, tant physique que morale.

Heureusement que tu as tout de même eu de la compagnie.

Beignets de banane pour te revitaliser !

N'hésite pas à mettre la pédale douce sur les festivals si tu sens que ça t'use trop. Je sais que tu veux bien faire, mais comme tu es seule, il y a un moment où tu ne peux pas tout faire.
Ménage-toi un peu aussi

Ecoute les conseils de notre doyenne. Ménage-toi.

Je ne suis pas douée pour le ménage (dit-elle en regardant les copeaux de bois laissés par l'électricien, ce matin, et qu'il va falloir aspirer).

Moi, j'ai même pas d'aspirateur. C'est dire ^^

esau cairn a écrit:

Ecoute les conseils de notre doyenne.

Aussi verte à 89 ans, cela force le respect et l'admiration.

1920, les années folles... Ça me va si bien

Comment était réellement Gatsby ?

Et surtout, as-tu des nouvelles récentes de lui ?

Vous savez, avec mon grand âge, on en oublie des choses...

Je vous entends bien, mais les plus beaux moments ne remontent-ils pas indéfiniment des brumes de l'oubli ?