Vous écrivez, vous dessinez, sur quoi travaillez-vous ?

Vous êtes à l'ouvrage devant des pages plus ou moins blanches. Sur quel projet travaillez-vous en ce moment ? Progressez-vous dans la joie ou dans la douleur ? Quelle est votre méthode de travail ? Avez-vous un rituel ?
Pour ma part, par exemple, afin de réduire l'angoisse de la fameuse page vierge, je coupe ma feuille en quatre, ce qui ne me laisse plus qu'un quart d'angoisse.
Ce serait intéressant de partager ici nos petites recettes de cuisine, vous ne trouvez pas ?

Moi j'écris sur un cahier...toujours
je sais, c'est peut-être plus simple sur l'ordinateur mais j'écris souvent un peu partout (y compris au lycée), et puis j'aime pas trop taper directement à la machine... l'écriture "manuscrite", je préfère ça... sinon, en ce moment j'écris mon dossier pour présenter le théâtre au bac...lol
en fait je viens de commencer un deuxième roman (j'en suis qu'à 5 lignes que j'ai écrites hier); je suis plutôt en train de rassembler des idées, comme ce sera proche du conte je note le héros, ses "alliés", ses ennemis, sa quête,... histoire de pas avancer les yeux fermés.
je ne sais plus si j'ai fait ça pour le premier...

Alors, actuellement je suis en pleine écriture d'un roman. Je n'ai pas de rituels précis si ce n'est que parfois j'écris sur papier lorsque j'ai une idée qui me vient et que je n'ai pas mon clavier à porté de mains
Je préfère malgré tout l'ordinateur car je trouve ainsi plus simple de corriger mes phrases et mon récit plutôt que sur papier. Je m'y retrouve plus facilement, surtout que j'ai divers logiciel dans mon PC qui me permettent de m'améliorer un maximum (dictionnaire de synonymes, dictionnaire de couleurs, détecteur de répétitions...). Bref, de toute façon, il est plus simple selon moi d'écrire directure sur ce support car après une quinzaine de pages tout recopier c'est la galère! (expérience vécue!).
Mais chacun ses goûts et ses préférences

Concernant le virus de la page blanche j'en ai déjà fait les frais et honnêtement c'est horrible. Rester une heure devant sa page sans qu'une phrase ne puisse être écrite, la patience est mise à rude épreuve dans ce cas !
Pour ce problème je n'ai pas trouvé de parade et pourtant je cherche... J'ai remarqué cependant que je me bloque facilement lorsque mon récit est trop "prévu". Si j'ai un plan détaillé ne laissant que peu de place à la spontanéité de l'écriture, c'est fichu pour moi. Je ne dois pas me mettre trop de barrières et parfois c'est difficile de ne pas tomber dans un extrême.

Sinon, actuellement j'en suis seulement à huit pages word, du premier jet de mon premier chapitre. Il sera à étoffer et à améliorer bien entendu. Par la suite il faudra que je me lance dans la recherche de bêta-lecteurs ^^

Enfin, pour moi je n'ai pas réellement de méthode. Lorsque je suis motivée et productive je travaille selon l'inspiration et mes émotions peuvent être diverses. Par exemple, les scènes et passages difficiles ou tristes ou que sais-je encore, là généralement je suis plutôt dans une sorte de "douleur" fictive. Sans m'en rendre compte je prends les états d'âmes de mes personnages. Par contre, une fois un rendu satisfaisant je suis heureuse et la bonne humeur me gagne continuellement, même si une sorte de vide se faite resentir lorsque j'ai écrit certaines choses où j'ai ramé pour avoir une chose à peu près de qualité.

Voilà, je pense avoir répondu au sujet, même peut-être avec un certain hors-sujet. Je m'en excuse

L'auteur Irène Frain a dit un jour que l'ordinateur était le lave-linge de l'écrivain. C'est tout à fait vrai. Lorsque, comme moi, on a connu les machines à écrire avec ruban de carbone et Tippex, on en sait quelque chose
Néanmoins, tout comme Soyane, je préfère écrire à la main, même si, comme le souligne si justement Kyda, c'est fastidieux de reprendre le texte au clavier, surtout lorsque les nombre de pages est important.
J'écris donc d'abord un premier jet à peine lisible sur des feuilles de très petit format, puis je passe à la phase deux qui consiste à tout recopier en changeant beaucoup de choses sur des pages de classeur d'écolier à grands carreaux. Au crayon de mine, car ça permet de gommer et d'avoir un texte propre (maniaque, moi, vous croyez ?). Ensuite, c'est le boulot devant l'ordi, avec encore quelques retouches, la toilette du manuscrit. Pour certaines nouvelles courtes, il m'arrive souvent de passer du premier jet à l'ordi.
P.S. Kyda, c'est quoi ce logiciel détecteur de répétitions ? Je ne connais pas et cela paraît intéressant.

Généralement, je commence par écrire le synopsis (et dessiner une carte s'il y a besoin) sur papier. Bon niveau format, ce sera le petit cahier d'école avec grands ou petits carreaux et pour la carte j'opte pour la feuille A4 blanche.

Quand vient le moment d'écrire le roman, je me jette sur l'ordi et mes petits doigts font de la gymnastique sur le clavier.

Après j'imprime le tout pour une meilleure relecture.

brice a écrit:

Vous êtes à l'ouvrage devant des pages plus ou moins blanches. Sur quel projet travaillez-vous en ce moment ? Progressez-vous dans la joie ou dans la douleur ? Quelle est votre méthode de travail ? Avez-vous un rituel ?
Pour ma part, par exemple, afin de réduire l'angoisse de la fameuse page vierge, je coupe ma feuille en quatre, ce qui ne me laisse plus qu'un quart d'angoisse.
Ce serait intéressant de partager ici nos petites recettes de cuisine, vous ne trouvez pas ?

Perso je travaille actuellement sur un roman que je dois avoir fini pour, euh, la fin de la semaine. Y'a qu'une seule recette : travailler la nuit. La nuit est ma meilleure alliée (toujours d'ailleurs).

brice a écrit:

L'auteur Irène Frain a dit un jour que l'ordinateur était le lave-linge de l'écrivain.

Très sincèrement, je ne suis pas du tout d'accord. Quand j'ai commencé à maîtriser un clavier, j'ai quasi totalement arrêté l'écriture au stylo.
J'ai, de mon côté, beaucoup plus de sensations avec mon clavier. Et, en plus, il m'apaise et m'aide à la concentration. Ne me demandez pas comment, ni pourquoi, je n'en sais rien. La seule chose que je sais, c'est que quand j'opte pour un autre ordinateur, un autre clavier que le mien, je perds toute sensation et je n'y arrive plus. Je crois qu'un clavier, c'est comme un livre, il faut se l'approprier, apprendre à le connaître.

Irène Frain aurait pu également dire : "le stylo à billes est le lave-linge de l'écrivain. Rien ne vaut la plume." C'est pareil. C'est la sensation/relation de l'auteur avec son outil (Jerubuntu, non, tu te tais) qui compte.

De mon côté j'écris en général la nuit, très tard de préférence. Et toujours sur mon ordi, sauf temps de crise grave (long voyage en train et ordi portable HS...). Avec les années j'ai appris à taper relativement vite et désormais j'écris beaucoup plus vite sur un clavier qu'avec un stylo, cela permet de suivre les pensées "en direct".
L'angoisse de la page blanche ? Je n'ai encore pas expérimenté. Non que je sache toujours quoi écrire, il y a des jours où je suis crevée, d'autres où j'ai trop de soucis mais dans ces cas-là je me dispense tout simplement d'essayer d'écrire. ça veut rire ou ça ne veut pas.
Et puis, c'est vrai qu'un traitement de texte offre bien des facilités. Modifer un nom ? Deux dixièmes de secondes. Rechercher un passage parmi 735 pages ? Trois dixièmes. Je me demande si je saurais écrire sans mon ordinateur.

Pareil que Kanux. Le clavier, et pas n'importe quel clavier. Et avec ma connexion au net, indispensable. Je gagne énormément de temps en consultant, au moindre doute, le dictionnaire en ligne, le dico des synonymes en ligne, le site des conjugaisons, et aussi pour faire mes recherches (que de documentation et d'images sur le Net !).

Besoin de pouvoir me concentrer sereinement, aussi. Ce qui n'est pas facile avec les enfants à la maison. Je travaille donc quand elles sont à l'école, et la nuit. Sinon ça donne :


La vie de l’homme est comparable à l’ascension d’une montagne.
Je me tiens désormais au sommet, essoufflé mais serein,

- Mamaaaaaaaan ! Shannon fait rien qu'à ménerver !
- Shannon, fiche la paix à tes soeurs. Et vous, les deux grandes, soyez un peu plus patientes avec la petite, ok ? Bon, où en étais-je ?

Je me tiens désormais au sommet, essoufflé mais serein, et je contemple en contre-bas le chemin que j’ai parcouru. Je me souviens

- Mais heuuuuuuuu ! maman a dit que tu devais arrêter de nous embêteeeeeer !
- Mais c'est vouuuuuuus ! Je vais le dire à Maman ! Mamaaaaaan !
- Les filles, ça suffit. Sinon c'est au lit toutes les trois !

Je me souviens de ces rochers qui me semblaient infranchissables et que j’ai pourtant surmontés, les contournant à l’occasion. Puis

Vacarme, cris, etc.

MAIS VOUS ALLEZ LA FERMER, OUI ! J'ESSAIE DE TRAVAILLER, MOI !

Puis je regarde le soleil et son aveuglante clarté, je m’étends sous les bleus célestes, parmi les neiges éternelles qui se confondent à présent avec ma longue chevelure… et je me prends à

Et merde, j'en ai marre ! Impossible de travailler, elle m'ont mis les nerfs en pelote. Ok, on reprendra quand elles dormiront.

Fin de la tranche de vie

Nedeleg a écrit:

Besoin de pouvoir me concentrer sereinement, aussi. Ce qui n'est pas facile avec les enfants à la maison. Je travaille donc quand elles sont à l'école, et la nuit.

Ouiiiiii ! C'est tout à fait ça.

kanux a écrit:

Perso je travaille actuellement sur un roman que je dois avoir fini pour, euh, la fin de la semaine. Y'a qu'une seule recette : travailler la nuit. La nuit est ma meilleure alliée (toujours d'ailleurs).

Quel ? On aurait des infos qui traineraient dans pas longtemps sur ton blog ? Ici ?...

kanux a écrit:

C'est la sensation/relation de l'auteur avec son outil (Jerubuntu, non, tu te tais) qui compte.

Nedeleg a écrit:

Fin de la tranche de vie

aussi.

J'ai pas encore ça, mais peut-être un jour

Bon, hop, je réponds...

En ce moment, je suis sur un gros projet qui sommeille dans ma tête depuis pas mal de temps... Et qui en implique pas mal d'autres...

Plus d'info... quand je serai plus avancé ;-)

Jerubuntu a écrit:

kanux a écrit:

Perso je travaille actuellement sur un roman que je dois avoir fini pour, euh, la fin de la semaine. Y'a qu'une seule recette : travailler la nuit. La nuit est ma meilleure alliée (toujours d'ailleurs).

Quel ? On aurait des infos qui traineraient dans pas longtemps sur ton blog ? Ici ?...

High Secret Project.
Non, un peu de sérieux. Le roman en question n'est ni écrit ni prévu pour une publication. Mais il sera tiré à UN exemplaire. Pour un événement particulier. Tenez, je vous montre la couv d'Eric Scala, passequ'elle est trop belle !

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Superbe !

J.
dégouté par ce qu'y'a un truc qu'il pourra pas lire de toi ;-)

Ma parole, nous sommes la confrérie des hiboux, des chouettes et des chauves-souris. Moi qui croyez que mes insomnies étaient une exception... Serions-nous tous des espèces de malades ?
La nuit, toutefois, je me contente généralement de répondre à mon courrier, de faire les comptes, de bricoler, car je ne suis pas assez en condition pour travailler sur un manuscrit.
Je crois que nous vivons tous plus ou moins ce que décrit si bien Ned. Du fait que nous paraissons disponibles, que nous sommes à la maison sans réelles contraintes d'horaires, notre entourage, nos relations, nous considèrent comme des espèces de concierges, des gens sur qui on peut compter pour rendre toutes sortes de services. Ca va du colis pour untel qu'amène le facteur et qu'il nous faut réceptionner, du coup de téléphone chiant auquel nous devons répondre parce qu'il n'y a que nous à la maison, en passant par les courses, la vaisselle et la visite inattendue de la belle-mère. Sans parler du pipi du chien pour certains d'entre nous.
A ce demander si écrire est un vrai métier. Quelques écrivains connus surchargés de travail m'ont avoué qu'il n'échappaient pas toujours au hacèlement des corvées domestiques ou autres.
Ca explique sûrement notre grande envie de nuit, synonyme de calme, de liberté, de quiétude.
En ce qui concerne le choix entre écrire directement au clavier ou à la main, c'est bien entendu une affaire de convenance personnelle. Chacun doit trouver sa méthode, son rituel. Il est même possible de ne pas en avoir vraiment ou d'en changer. Longtemps, espérant dénicher une recette miracle, je me suis penché sur la manière dont travaillait tel ou tel auteur et, au bout du compte, j'ai compris qu'il convenait d'avoir sa propre façon de faire. D'ailleurs, celle-ci s'installe toute seule, naturellement, si on finit par lui laisser libre cours.
Ecrivons donc à la plume d'oie ou de canard si bon nous chante, avec un logiciel aidant à la rédaction ou pas, l'essentiel et d'aboutir à une histoire qui nous donne satisfaction (durant un temps du moins) et qui, de ce fait, a quelques chances de plaire à un certain nombre de lecteurs. Il n'y a pas de guerre entre manuscrit et tapuscrit. L'important, c'est ce qui se met en place dans la tête au départ et la capacité de notre esprit à gérer le fil du récit.
Je viens d'écrire ce speech directement au clavier, sans me relire, alors si j'ai laissé passer quelques conn..., veuillez me pardonner. Et toi aussi, Alain, mon pote d'outre-Quiévrain

En ce qui me concerne, je préfère écrire à l'ordi, je visualise beaucoup mieux l'ensemble, c'est plus facile de faire des rajouts sans que xa devienne illisible...En fait, j'avoue, mon écriture illisible et brouillon participe beaucoup de mon choix. Quand on écrit mal, on préfère taper au clavier!

En ce moment, je donne un coup d'accélérateur à mon recueil de nouvelles fantastiques "Contes d'Outre plan", car c'est mon projet le plus achevable à moyen terme et réécrit doucement les premiers chapitres de mon roman fantasy car j'ai commencé à l'écrire l'an dernier et depûis, mon style a quelque peu changé...

Ma concentration sur écran est proche du zéro absolu, même si je me force pour mes différents boulots. Je dois reconnaître que les traitements de texte nous donnent un confort d'écriture absolument impensable il y a seulement une quarantaine d'années.

Signe de la vierge oblige, je suis très maniaque et j'ai expérimenté pas mal de recettes avant de me fixer.
J'écris généralement les synopsis, les descriptions des personnages et les plans de mes nouvelles sur quelques pages d'un petit cahier A5 et j'ai ainsi une ossature bien utile (ça me permet de noter mes idées au fur et à mesure pour y revenir plus tard, puis de rayer d'un trait rouge les pages de ce que j'ai fini, avec une satisfaction non dissimulée ). Puis je rédige sur un cahier, un bloc perforé (au moins le début) avant de passer à l'ordinateur. La maîtrise venant peu à peu (je n'écris activement que depuis un an), j'arrive de plus en plus à m'affranchir du brouillon sur papier.
Une fois que j'ai enfin rédigé au traitement de texte, j'imprime et corrige les fautes, coquilles et remanie les passages qui ne plaisent pas; plusieurs fois si nécessaire. Sans impression papier, je ne les vois pas...

j'ai de moins en moins le temps d'écrire, étant donné que la série ES me demande énormément de travail...alors quand j'écris, c'est le soir, tard...

Voilà. Hier matin, aux alentours de 06:00, je me suis réveillé avec le sentiment qu'il fallait que j'écrive d'urgence une nouvelle sur le cycle de Fumeterre.

Donc je l'ai fait. Elle s'appelle "La Cucaracha", et elle ouvre pas mal de perspectives dans cet univers-là (genre le rôle réel des mutants, une nouveau truc sur le jus, et ainsi de suite).

Je la garde sous le coude, histoire de la laisser mûrir un peu encore avant de l'adjoindre au tome 4 de Fumeterre (et je bosse aussi sur le tome 3, sauf que en ce moment, c'est tempo minuté).

Quoi tome 3 ? Quoi tome 4 ??? C'est quoi ce bordel ?

Moi, j'ai que "Bienvenue sur Fumeterre", chez Cylibris.
Y'a d'autres ?!??!!!

Celui que tu as, c'est le 2.

Il y avait déjà eu un autre titre Fumeterre, mais je ne sais plus chez quel éditeur.

Jean Millemann a écrit:

Voilà. Hier matin, aux alentours de 06:00, je me suis réveillé avec le sentiment qu'il fallait que j'écrive d'urgence une nouvelle sur le cycle de Fumeterre.

Donc je l'ai fait. Elle s'appelle "La Cucaracha", et elle ouvre pas mal de perspectives dans cet univers-là (genre le rôle réel des mutants, une nouveau truc sur le jus, et ainsi de suite).

Je la garde sous le coude, histoire de la laisser mûrir un peu encore avant de l'adjoindre au tome 4 de Fumeterre (et je bosse aussi sur le tome 3, sauf que en ce moment, c'est tempo minuté).

Je bave...

Finition pour l'émission 2 de EXP ^^ sortie le 30 septembre! héhé!